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" Le baisemain, c'est un bon début. Ca permet de renifler la viande. " Olivier de Kersauson

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mardi 6 juin 2006

"In the night the fires burning bright
The ritual has begun Satan's work is done"

Je vais encore dire du mal des américains. Et oui. Pourtant, j'adore ce pays et ses mégalopoles. Si on me proposait un boulot à New York, je signe de suite ! Et ne parlons même pas de San Francisco, que je rêve de visiter depuis pas mal d'années. Bon, en fait c’est juste d’une frange de la population : les intégristes.

 

Et de la vague de bigoterie qui submerge de temps en temps ce pays "de la liberté", où ne pas croire au dogme gouvernemental vous attire quand même quelques regards de biais. Et là, je veux parler de celle du début des années 80 (connues de sinistre mémoire sous le nom d'années Reagan), où dans ce pays où soit disant on a le droit de penser ce qu'on veut, des associations religieuses chrétiennes (oui, qui a dit que seuls les musulmans avaient leurs intégristes ?) brûlèrent des disques, sous prétexte que c'était du hard rock.

 

Ah, le hard. C’est le mal, c’est Satan ! C’est le stupre, la luxure ! Enfin... Comme le jazz dans les années 50, les rock dans les années 60, etc… Dès que les jeunes gens veulent s’échapper du carcan étouffant familial en ralliant ce qui est à la mode à ce moment là côté rebelle, c’est le début de la décadence ! Cherchez pas, en ce moment, c’est le rap, voire le gangsta, qui est la cible. Mais pas plus pas moins hein. Juste qu’il y a un peu plus de flingues, mais ça, c’est à Charlton Heston qu’il faut demander d’où ça peut bien venir.

 

Donc le métal, dans la fin des années 70 et le début des années 80. Les autoroutes vers l’enfer, l’enfer n’est pas un si mauvais endroit, etc… Forcement c’est fait pour choquer les parents, et forcement ça marche. Les bigotes frustrées et mal b*isées montent au créneau : on veut pervertir nos enfants ! Ils se mettent à adorer le diable ! Et oui, et poses-toi la question du pourquoi : parce qu’il écoute du métal, ou parce qu’il ne peut plus te supporter ? Qui ? Moi ? Mais non ! Moi je fais tout bien comme Dieu il a dit ! Je vous laisse revoir « Virgin Suicide », vous saurez ce que j’en pense.

 

Tenez, pas exemple. Deux jeunes font un carton. L’un d’eux avait un bob AC/DC. Nos amis anglo-australiens se retrouvent donc sur le banc des accusés ! Si, si ! C’est possible ! On confine au ridicule là non ? Oui. Et d’ailleurs, l’avocat du sympathique quintet ne se gêna pas pour faire remarquer que le deuxième lascar avait un T-shirt MacDo (ou je ne sais plus quelle chaîne équivalente), et posa la question légitime de savoir où était le représentant de la firme vendeuse de viande rouge ! Et toc.

 

Mais revenons à nos autodafés musicaux (mais si, vous savez, les autodafés, comme quand les nazis brûlaient les livres !), et à un groupe que, vous le savez pour la plupart d’entre vous, je chéris particulièrement : Iron Maiden. En 1982, le groupe sort un album s’intitulant « The number of the beast », littéralement le nombre de la bête, que tous les cinéphiles ou gens un peu curieux savent être 666. Et justement, le morceau en question commence par un passage des révélations (que tous les fans connaissent par cœur, extrait parlé qui déchaîne les foules pendant les concerts), et le refrain scande le six six six ! Ni une, ni deux, nos amis pourfendeurs de satanistes  rajoutent le disque dans leur liste de courses pour les grands barbecues.

 

Et que dit la chanson ? De quoi parle-t-elle ? D’un mec qui se retrouve coincé dans un rituel sataniste, et qui a du mal à croire que tout ça lui est vraiment arrivé. Et, d’ailleurs, la chanson incite tellement au satanisme (ironie) qu’elle fait dire au protagoniste : « Ca ne peut plus continuer, je dois informer les autorités ». Réaction logique quand on voue son âme au diable non ? Ah, tiens non. Mais pour ça, il suffisait d’écouter les paroles, et ne pas s’arrêter à la pochette de l’album. Mais pour ça, il faudrait avoir un cerveau. Je vomis les intégristes, quel qu’ils soient.

 

Histoire d’en vendre 2 ou 3 de plus, nos musiciens ont fait courir des bruits sur des évènements étranges censés s’être produits durant l’enregistrement de l’album. Des amplis qui marchent puis ne marchent plus, des sons bizarres sur les bandes. Mais la palme revient à Rod Smallwood, producteur du groupe depuis ses débuts, et qui, rentrant de l’enregistrement, a un accident avec un pasteur qu’il décrira comme « bizarre et incohérent » (ce que nous pourrons sûrement traduire par « bourré » !). Il amène donc sa voiture au garage pour la faire réparer. Et quand on lui présente la facture, le montant est de 666 livres… Il l’a fait arrondir au supérieur. Superstitieux ?

 

Vrai, pas vrai, toujours est-il que ce ne sont pas 2 ou 3 de plus qu’ils ont vendu, mais plutôt l’album s’est classé n°1 dans les charts anglais. Comme quoi.

 

Alors pourquoi vous ai-je raconté tout ça mmm ? Et bien parce que nous sommes le 6 juin 2006 ! 6/6/6 ! Wéééééé ! Opportun, non ?

 

publié par Mr. P publié dans : Tout et rien
samedi 3 juin 2006

"On est en finale, on est en finale,
On est, on est, on est en finale !"

publié par Mr. P publié dans : Tout et rien
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